L’églantier

Description

L’églantier est un arbuste aux racines profondes qui forme des buissons et des broussailles. Ses tiges dressées munies d’aiguillons recourbés portent des feuilles ovales, alternes et composées de 5 à 7 folioles dentées. La face supérieure est vert foncé; la face inférieure est vert clair.

Les fleurs, nommées églantines, sont hermaphrodites et mesurent 4 à 5 cm de diamètre. Elles possèdent une corolle simple à 5 pétales blancs ou rose clair, et de nombreuses étamines. Les églantines sont solitaires ou réunies en corymbes et émettent un parfum délicat.

Les fruits ont la forme d’une petite poire de 1,5 à 2cm de long. Ils deviennent rouges à maturité, vers le mois d’octobre. Ces baies sont de faux-fruits, donc une transformation du réceptacle floral. Le véritable fruit est le cynorrhodon, une sorte de gros grain qui se trouve à l’intérieur. Contrairement à la poire, il est créé par la transformation des carpelles de la fleur.

Origine

L’églantier se trouve en Europe, en Asie occidentale et en Afrique du Nord.

Usages culinaires de l’églantier

Les cynorrhodons sont comestibles. On peut en faire des sirops, des gelées, des confitures ou l’incorporer dans des desserts. Durant la Seconde Guerre Mondiale, les écoliers récoltaient les fruits pour en faire un sirop. Ils le distribuaient à la population pour éviter les carences en vitamine C. Des tests ont révélés que la cuisson n’avait pas détruit la vitamine C, qui résiste étonnamment à la chaleur.

Les fruits se retrouvent aussi dans des usages salés. On peut les ajouter à une sauce tomate pour accompagner des pâtes ou garnir des pizzas. Les Suédois en on fait la base de leur soupe nationale, le nyponsoppa. Celui-ci est largement commercialisé en sachets, tant dans les supermarchés qu’en ligne.

Usages thérapeutiques de l’églantier

Les feuilles et les fruits de l’églantier contiennent des tanins.

Les cynorrhodons en renferment également avec des sucres, des sels minéraux, des acides organiques dont l’acide malique et l’acide citrique, ainsi que du sorbitol, des caroténoïdes et de la pectine. Les fruits sont aussi très riches en vitamine C; la concentration varie de 1 à 1,7%, soit 20 fois plus que les agrumes. On y trouve également des vitamines B et B3 ou PP, et de la provitamine A.

Dès l’Antiquité, les Perses utilisaient les fruits de l’églantier pour dissoudre les calculs et réduire les règles trop abondantes. Les fleurs servaient à guérir la tuberculose pulmonaire. Au 17e siècle, « l’opiat de cynorrhodon » traitait la diarrhée. La tradition populaire ajoutait aussi la racine râpée à une omelette comme remède contre la rage, d’où viendrait le nom de « rosier des chiens ».

De nos jours, la teneur en vitamine C des cynorrhodons les rend très efficaces pour traiter les carences en vitamine C (comme chez les fumeurs), prévenir et soigner les grippes et les autres maladies infectieuses. Leur astringence soigne aussi les diarrhées, les entérites et possède des propriétés vermifuges, tout comme les feuilles. Une étude a prouvé l’action anti-inflammatoire de la poudre de cynorrhodon sur les douleurs de l’ostéoarthrite.

Les fleurs sont légèrement laxatives. Pour résumer, l’églantier est:

• antiscorbutique
• tonique
• astringent
• vermifuge
• anti-inflammatoire
• légèrement laxatif

Thérapie

Intérêt apicole

C’est une plante mellifère.

Culture

L’églantier pousse sur des sols argileux et caillouteux. On le trouve à la lisières des bois, dans les haies, les friches ou dans des champs incultes.

Autres usages de l’églantier

Les branches fleuries sont ébouillantés pour préparer la fleur de Bach Wild Rose.

Les Perses croyaient que l’églantine (la fleur) pouvait réveiller les morts.

La poire autour du cynorrhodon contient du poil à gratter, qui donne son surnom de « gratte-cul » au fruit. Les enfants s’en servent pour faire des plaisanteries.

Certaines variétés d’églantiers (Rosa canina inermis et Rosa canina Pfänder) sont utilisées comme porte-greffe pour des variétés de rosiers.