Description
Le charme est un arbre monoïque à l’écorce lisse légèrement cannelée, qui vit environ 100 ans. Les feuilles d’environ 3 à 10cm sont caduques, alternes, oblongues, avec un bord finement denté. La face supérieure est vert foncé; la face inférieure est claire. Le feuillage est marcescent, c’est-à-dire qu’une partie sèche et reste en place pendant l’hiver.
Les fleurs vert rosé mâles sans périanthe se groupent en cylindres de chatons. Les fleurs femelles vert clair forment des chatons plus grêles. Elles possèdent un calice avec un pistil à deux loges surmontés de deux stigmates rouge vif.
Les fruits sont des samares, soit des akènes ligneux de 3 à 6 mm de long, attachée à une bractée en forme de feuille. Celle-ci ressemble à une aile, favorisant leurs dispersion.
Autres synonymes: charme commun
Famille: Betulaceae
Synonymes européens: Hornbeam (angl.), Hainbuche (all.)
Hauteur: jusqu’à 25 m
Floraison: en avril et mai
Origine
Le charme se trouve dans le sud, l’est et le centre de l’Europe. On le voit fréquemment dans le nord et l’est de la France.
Biotope et plante bio-indicatrice
On retrouve le charme dans les bois ou à la lisière des bois, dans les buissons, le long des haies. Cet arbre préfère la mi-ombre mais il supporte aussi le plein soleil. Il pousse dans un sol un peu acide, comportant des substances azotées. Un bois comportant (presque) exclusivement des charmes se nomme une charmaie. On le trouve souvent associé au chêne.
C’est une plante bio-indicatrice. Elle montre un excès de matière végétale organique en cours de fossilisation, avec quelques minéraux non solubles (potassium, magnésium, calcium). Le sol est aussi très humide. cela peut être naturel dans les sols marécageux ou les prairies humides et tourbeuses. Cependant, la cause est parfois humaine, avec un excès d’irrigation.
Intérêt apicole du charme
C’est une plante mellifère.
Utilisations du charme
Les branches fleuries sont ébouillantés pour préparer la fleur de Bach Hornbeam.
Les feuilles ont la réputation d’être un bon humus.
Le bois a un excellent pouvoir calorifique associé à une combustion lente, ce qui en fait un très bon bois de chauffe.
Les arbres sont parfois plantés en charmille, c’est-à-dire au bord des allées ou en haies. Son feuillage est très dense et il supporte bien la taille régulière.
La phrase: « Le charme d’Adam, c’est d’être à poil. » n’est pas forcément grossière. Il s’agit d’un moyen mnémotechnique pour différencier le charme du hêtre (Fagus sylvatica) en créant une association: charme – dents et hêtre – poils. Le hêtre possède en effet des feuilles au bord lisse.
Sources
Ducerf, G. & Neau, M. (2015). Fascicule des conditions de levée de dormance des plantes bio-indicatrices. Éditions Promonature
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