Description
Le mouron rouge est une herbe annuelle rampante. La tige glabre est quadrangulaire. Les feuilles opposées sont ovales ou lancéolées et comportent de petits points noirs sur la face inférieure. Les petites fleurs d’environ 10 à 15mm sont rouges vermillon avec le centre pourpre ou bleues ou roses. Elles se ferment par temps couvert. La corolle florale comporte 5 lobes crénelés bordés de poils glandulaires, qui se chevauchent. Son fruit est une pyxide (capsule s’ouvrant par une fente circulaire qui isole un couvercle). Celle-ci contient les graines, qui sont toxiques pour les oiseaux.
Autres synonymes: mouron des champs
Famille: Primulaceae ou Myrsinaceae
Synonymes européens: scarlet/red pimpernel (angl.), red chickweed (angl.) Acker-Gauchheil (all.), roter Gauchheil (all.)
Hauteur: 10 à 30cm
Floraison: de juin à octobre
Origine du mouron rouge
Le mouron rouge vient d’Europe, d’Asie tempérée et du nord de l’Afrique. Son aire de répartition s’est étendue avec l’introduction par l’homme, soit accidentellement, soit intentionnellement pour des raisons d’ornement. De nos jours, la plante s’est naturalisée presque partout dans le monde.
Culture
Cette plante est très commune dans les terrains cultivés, les friches, les dunes et les voies ferroviaires. On peut la trouver aussi sous les massifs de fleurs ou au pied des arbres et des haies. Elle indique un sol léger, mais pousse aussi sur des sols argileux.
Plusieurs couleurs
Le mouron rouge possède différentes variétés de couleurs:
- Anagallis arvensis f. azurea a des fleurs bleues.
- Anagallis arvensis f. carnea a des fleurs pêche foncé.
- Anagallis arvensis f. lilacina a des fleurs lilas.
- Anagallis arvensis f. pallida a des fleurs blanches.
Usages thérapeutiques du mouron rouge
Le mouron rouge contient des triterpènes (dont le glycoside triterpénoïde nommé cyclamine), des flavonoïdes (quercétine, rutine, lutéoline), des saponines et de la primvérase, une enzyme hémolytique.
Les Grecs de l’Antiquité s’en servaient comme antidépresseur ou pour traiter les troubles mentaux. Ce serait l’origine de son nom allemand Gauchheil, gauch signifiant « fou » et heil, « guérir ».
La médecine populaire l’employait en application sur des plaies à cicatrisation lente ou les ulcères, ou pour traiter le prurit, les rhumatismes, les hémorroïdes, la rage, la lèpre, les morsures de serpent, la néphrite chronique ou l’hydropisie. Cependant, on manque de preuves concernant son efficacité réelle et des tests de ses capacités antibactériennes ne montrent pas de résultats distinctifs. Ses vertus médicinales sont encore en expérimentation. On suppose qu’elle est antioxydante et anti-uréase.
Toxicité du mouron rouge
Les graines sont toxiques pour les oiseaux. L’ingestion des feuilles provoque des douleurs, de fortes nausées et des maux de tête. Le contact de cette même feuille peut provoquer une dermatite chez certaines personnes. Le bétail évite en général de consommer la plante, mais si elle se retrouve dans le fourrage, elle génère une gastro-entérite et des effets narcotiques. La cyclamine de la racine (que l’on trouve aussi dans les fleurs du genre Cyclamen) est très toxique.
Multiplication
On le multiple par semis ou bouturage en août.
Autres usages
L’huile essentielle piquante à l’odeur caractéristique repousse certains insectes.
Confusion du mouron rouge avec d’autres espèces
Le mouron blanc (Stellaria media), ou mouron des oiseaux, est une Caryophyllacée. La forme de ses feuilles ressemble au mouron rouge, mais il est plus grand. Sa tige est cylindrique et porte une ligne de poils. De plus, ses fleurs sont blanches.
Le mouron bleu (Anagallis foemina) est un cousin de la famille des Primulacées, qui ressemble à la variété de mouron rouge à fleurs bleues (Anagallis arvensis f. azurea). Il se différencie par ses feuilles plus étroites et lancéolées, ainsi que les lobes de la corolle florale qui ne se chevauchent pas et n’ont pas ou peu de poils.
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