Description
Le mélèze est un arbre monoïque pouvant atteindre 40m de haut et vivre 500 ou 600 ans. C’est le seul conifère d’Europe qui perd ses aiguilles en hiver. L’écorce grise se fissure par des crevasses dont l’intérieur est rougeâtre. Elle est aussi très épaisse sur les vieux arbres.
Les feuilles sont des aiguilles caduques vert clair marquée d’un sillon longitudinal. Elles forment des rosette sur les rameaux courts ou se trouvent isolément sur les rameaux longs. On les trouve surtout par touffes d’environ 40 aiguilles le long des branches.
Les fleurs mâles et femelles se retrouvent sur les mêmes rameaux et apparaissent avant les aiguilles. Les cônes mâles jaune vif sont petits et très nombreux. Ils pendent au-dessous des branches. Les cônes femelles, en moindre quantité, se dressent vers le ciel. Ils ont une forme ovoïde et des écailles minces. Leur couleur est d’abord rose, puis vire au brun lorsqu’ils sont à maturité. La pollinisation du cône femelle marque le début de la croissance des branches.
Le fruit se trouve à l’aisselle de chaque cône sous la forme de 2 graines ovales de 3 à 4mm avec une petite aile sur le bord. Elles sont disséminées par le vent ou par les oiseaux qui viennent manger celles qui ne sont pas tombées des cônes. Les cônes vides restent longtemps attachés à l’arbre.
Famille: Pinaceae
Autres synonymes: mélèze commun, mélèze d’Europe, pin de Briançon
Synonymes européens: Larch (angl.), Lärche (all.)
Hauteur: de 20 à 45m
Floraison: en mars et avril
Intérêt apicole
C’est une plante mellifère. Si le pollen est dispersé par le vent, les insectes, dont les abeilles, visitent les chatons femelles. Voir la liste des plantes mellifères.
Origine
Le mélèze vient des zones montagneuses d’Europe centrale, notamment les Alpes. On l’a ensuite introduit dans toute l’Europe pour son bois. Un endroit dominé par les mélèzes est un mélézin.
Culture du mélèze
Le mélèze est une espèce montagnarde. On peut le trouver en altitude jusqu’à 2400m. Peu exigeant, il fait partie des espèces pionnières c’est-à-dire qu’il peut se développer sur sol pauvre qu’il contribue ainsi à enrichir. Cet arbre peut ainsi pousser à flanc de montagne, supporter des écarts de température de 30 à 50°C et résister aux vents violents.
Cependant, trop de pluie favorise les infestations par des champignons et les sécheresses du Midi ne permettent pas une bonne alimentation en eau lorsqu’il a ses aiguilles.
Nuisibles
Les insectes peuvent provoquer des ravages dans un mélézin. Beaucoup de papillons et papillons de nuit se nourrissent sur ces arbres, comme le coléophore du mélèze (Coleophora laricella), invasif aux États-Unis, la nonne (Lymantria monacha), le bombyx du chêne (Lasiocampa quercus) ou le bombyx disparate (Lymantria dispar). Les mouches du genre Strobilomyia creusent des tunnels en spirale dans les cônes pour manger.
Le mélèze est aussi sensible aux champignons et à la pollution, surtout celle au fluor, à l’ozone et au dioxyde de soufre.
Usages thérapeutiques du mélèze
La résine de mélèze constituait un remède sous le nom de « térébenthine de Venise ». On la trouvait notamment dans « l’alcoolat de Fioravanti », du nom d’un médecin italien du 16e siècle. Ce traitement soignait les coliques néphrétiques et les douleurs des rhumatismes. Cette résine a également des propriétés antiseptiques.
La « manne de Briançon » est un suc suintant sur les épines du mélèze lors de forts écarts de températures, qui coagule ensuite en petits grains blancs faciles à écraser. On s’en servait autrefois comme purgatif.
Utilisations du mélèze
Les rameaux comprenant les fleurs mâles et femelles sont ébouillantés pour préparer la fleur de Bach Larch.
Les graines sont une source de nourriture pour des oiseaux comme les pics (famille des Picinae) ou les becs-croisés du genre Loxia, qui appartiennent à la famille des Fringillidae avec notamment les pinsons, bouvreuils et serins (comme le canari).
Des légendes autrichiennes racontent l’histoire des femmes de la haute montagne, gardiennes de l’équilibre écologique, qui habiteraient dans les mélèzes.
La résine du mélèze servait auparavant à fabriquer du vernis et de la cire à cacheter.
Le bois du mélèze est robuste et possède de bonnes propriétés mécaniques parmi les bois de conifères. Les menuisiers et les charpentiers l’apprécient pour cette raison.
Francis dit
Comment les fleurs pourraient-elles être hermaphrodites comme vous l’écrivez (ce qui signifie qu’une même fleur est à la fois mâle et femelle), si comme vous l’écrivez juste après, on trouve des chatons mâles et des chatons femelles ? Le chaton est l’inflorescence, autrement dit, la fleur.
Vos informations concernant les graines semblent également bien approximatives…
Domi dit
Merci Francis d’avoir signalé ces anomalies. Cela m’a permis d’améliorer l’article et d’ajouter une image des fleurs mâle et femelle pour une meilleure compréhension.
Belle fin de soirée
romette dit
Quelqu’un m’affirme que les chatons mâles se transforment en cônes?????
Super-Catoire dit
Bonjour,
Les cônes mâles libèrent le pollen, se désèchent et peuvent ensuite tomber. Les cônes femelles libèrent les graines après fécondation et restent attachée à l’arbre pendant plusieurs mois voire années