La varroose est une maladie grave qui touche le couvain et l’abeille adulte.
Elle est également très contagieuse. Elle s’est répandue dans le monde entier et sévit plus particulièrement dans les pays tempérés et subtropicaux.C’est une maladie à déclaration obligatoire. Toutefois, la maladie s’étant propagée à travers tout le territoire, cette déclaration est devenue facultative.
Histoire
En 1904, Jacobson découvrit un acarien parasite des abeilles Apis cerana de l’île de Java. Ce parasite fut nommé «Varroa Jacobsoni».En 1939, le parasite fut localisé en Indochine. En 1952, il s’étendait aux provinces extrêmes orientales de l’URSS, toujours sur Apis cerana.Apis mellifica fut touchée en 1960 en Chine, puis en 1964 sur la rive nord du fleuve Amour. Le Japon fut probablement touché en 1965.Le parasite traversa l’URSS en quelques années et en 1967, ce fut la Bulgarie qui fut touchée.L’Amérique du Sud fut contaminée en 1975 via des importations de reines en provenance du Japon. Simultanément, l’Amérique du Nord fut touchée par des importations d’abeilles européennes.Il a fallu à peine 10 ans pour que toute l’Europe de l’Ouest soit contaminée.Aujourd’hui, le parasite achève de contaminer les zones encore indemnes. La lutte s’organise même si aucune solution miracle n’est actuellement disponible.
Symptômes
- affaiblissement de la colonie
- nymples atrophiées et mortes dans leurs cellules
- couvain irrégulier, en «mosaïque»
- taches sur les parois des cellules (déjections de varroa)
- des abeilles adultes difformes, aux ailes atrophiées
- vol difficile ou impossible
- mortalité importante des adultes en dehors de la ruche
- le parasite est visible dans les alvéoles de larve (noir sur fond blanc) et plus difficilement sur l’abeille adulte
Sans intervention ou traitement, la mort de la colonie intervient dans un délai de 3 à 5 ans.La faiblesse de la colonie fait place à d’autres maladies, ce qui ne fait que précipiter l’issue funeste.
Cause
Traitement
Aucun traitement ne parvient réellement à éradiquer le parasite. On ne peut que faire baisser le nombre de varroas dans la ruche de telle sorte que la colonie de souffre pas trop de l’infestation. En outre, un phénomène de résistance aux traitements s’installe. Il convient donc de varier d’année en année le type de traitement appliqué.On distingue les traitements que l’on peut appliquer en présence de couvain et ceux qu’il faut réserver quand il n’y a plus de couvain.On préconise:
- un traitement d’été
- un traitement d’hiver
On peut aussi faire bâtir un cadre de cellules de mâles (mai-juin). Celui-ci sera infesté de manière préférentielle par le varroa. Dès l’operculation de ce couvain, le cadre est retiré. Ceci permet d’abaisser la population du parasite de moitié environ.
Le fluvalinate
C’est la substance active de l’Apistan.Si ce produit a permis de sauver de nombreuses ruches, il est admis aujourd’hui que le varroa est devenu trop résistant à ce produit.
L’amitraze
Il s’agit de la substance active de l’Apivar. On le retrouve sous formes de bandellettes à libération lente.
L’acide formique
L’acide formique est l’acide produit et utilisé par les fourmis comme moyen de défense. Il est aussi présent naturellement dans le miel.Le principe de traitement contre le varroa consiste à laisser l’acide formique s’évaporer dans la ruche. Toutefois, si cette molécule a une activité accaricide, elle a également une activité insecticide. L’abeille en est un peu incommodée; il convient de surveiller la colonie et d’appliquer le produit en respectant les consignes.
L’acide oxalique
L’acide oxalique est distribué en mélange dans un sirop de sucre dans une ruche en l’absence de couvain.
Les molécules aromatiques
On retrouve souvent seules ou en mélange: le thymol, le menthol, le camphre et l’eucalyptol.Le principe de traitement consiste à laisser ces essences s’évaporer dans la ruche. Toutefois, si ces molécules ont une activité accaricide, elles ont également une activité insecticide. L’abeille en est un peu incommodée; il convient de surveiller la colonie et d’appliquer le produit en respectant les consignes.
Contamination
A l’intérieur de la ruche
Toutes les abeilles parasitées concourrent à la dissémination de l’acarien, mais en particulier les nettoyeuses et les nourrices.
Venant de l’extérieur de la ruche
Il existe différentes sources possibles de contamination:
- par le pillage
- par la dérive, les erreurs de vol
- par des faux-bourdons provenant d’une autre ruche
- par certains parasites: fausse teigne, guêpe
- par du matériel apicole contaminé, non désinfecté
Prévention
- bonne hygiène au rucher
- réserves alimentaires en suffisance
- surveillance régulière
- éviter les sources de contamination: miel, pollen, cadres, cire d’origine inconnue
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