
Description
Le marronnier est un arbre qui peut mesurer jusqu’à 35m et vivre plus de 300 ans. L’écorce brun-rougeâtre est lisse sur un jeune arbre. Au fil de l’âge, elle se fissure dans le sens de la longueur, s’écaille et se détache par petites plaques.
Les feuilles caduques et opposées au long pétiole sont palmées de 5 ou 7 folioles dentelées. Elles sont plutôt grandes, mesurant de 30 à 50 cm. Elles sortent de bourgeons pointus présents depuis l’automne. Une résine collante les protège des intempéries et leur goût amer décourage oiseaux et insectes.
Les fleurs blanches portant parfois du rose ou du jaune se serrent en grappes pyramidales. Les fleurs femelle se trouvent à la base, des fleurs bissexuées au milieu et d’autres à la pointe ne donneront aucun fruit. Ce fruit est une capsule verte coriace aux épines courtes, plus courtes que celles du châtaignier. À l’intérieur se trouvent 1 ou 2 grosses graines brunes, lisses et luisantes, avec une tache plus claire, les fameux « marrons d’Inde ».
Autres synonymes: marronnier commun, marronnier blanc, marronnier d’Inde, châtaignier de mer, marronnier faux-châtaignier, châtaignier des chevaux
Famille: Sapindaceae
Synonymes européens: Chestnut (angl.), Horse-chestnut (angl.), Rosskastanie (all.)
Hauteur: jusqu’à 35 m
Floraison: en mai et juin
Origine
Le marronnier provient des Balkans et de Turquie. Actuellement, on le trouve dans toute l’Europe, notamment dans les parcs et les cours de récréation des écoles. Cet arbre aurait été introduit par Karl Clusius (1526-1609), directeur des jardins de l’empereur Maximilien d’Autriche, médecin et botaniste. Lors d’un voyage, il reçut du sultan turc des marrons, qu’il planta dans les jardins de la cour de Vienne en 1576. Le marronnier arriva par la suite dans toute l’Europe. En France, il fut introduit par le botaniste Bachelier en 1615.
Clusius pensait également que les Turcs nourrissaient leurs chevaux avec des marrons pour leur donner de l’énergie, ce qui est faux. Cette légende a néanmoins donné à l’arbre son nom vernaculaire de « châtaignier des chevaux ». Les marrons sont toxiques pour l’être humain; par contre, les sangliers, biches, cerfs et certains rongeurs les mangent volontiers.
Usages thérapeutiques du marronnier
L’écorce du marronnier contient des tanins et de l’esculoside, une coumarine. Les graines renferment de l’amidon, des lipides, des saponosides triterpéniques (dont l’aescine) et des flavonoïdes. Le tégument en particulier contient des proanthocyanidols.
Au 17e siècle, on utilisait l’écorce et le fruit comme fébrifuge. Il fut particulièrement en vogue lors du blocus continental imposé sous Napoléon; il était non seulement indigène, mais aussi moins cher que le quinquina, une autre plante ayant le même usage. Ensuite, son action sur les troubles de la circulation supplanta celle sur la fièvre.
Aujourd’hui, des scientifiques ont établi les propriétés médicinale du marronnier. L’esculoside est un vasculoprotecteur et l’aescine un anti-inflammatoire et anti-oedémateux. On se sert donc de cet arbre pour traiter les affections veineuses chroniques comme les jambes lourdes, les varices, les phlébites, les varices. Il calme aussi la douleur des hémorroïdes. Il agit également contre la rétention d’eau, les congestions du petit bassin (y compris la prostate). Enfin, on peut traiter avec les ecchymoses et la fragilité capillaire cutanée.
Thérapie
Le goût du marronnier est âpre et très désagréable. On le commercialise donc généralement en gélules ou comprimés contenant des extraits secs. Cependant, il existe d’autres formes:
Décoction (usage interne): 10 à 15g de marron broyés par litre d’eau (1 tasse avant chaque repas durant 20 jours) |
Vin:
|
Décoction (usage externe): 50g d’écorce par litre d’eau.Utilisable sur les plaies, les hémorroïdes (lotions ou lavements), les congestions pelviennes des femmes (injections) |
Intérêt apicole du marronnier
C’est un arbre mellifère de 1e importance. On voit souvent des bourdons et des abeilles butiner ses fleurs. Voir la liste des plantes mellifères.
Culture
On trouve généralement le marronnier dans les parcs, jardins et cours de récréation des écoles.
Autres usages du marronnier
Les branches comprenant des bourgeons sont ébouillantées pour préparer la fleur de Bach Chestnut Bud. Les branches portant des fleurs mâles et femelles sont ébouillantées pour préparer la fleur de Bach White Chestnut.
Les marrons sont très nutritifs; on peut les consommer après les avoir bouilli longuement pour éliminer les saponosides toxiques.
Autrefois, les marrons servaient à faire de la colle.
Laisser un commentaire